Me voici rentré d'une folle entreprise, j'ai courageusement triomphé d'importants périls afin de vous narrer son déroulement, aussi j'espère que vous l'écouterez avec attention.
En manque de défi et d'aventures, je décidai de partir en pèlerinage. Mais on ne fait pas de riz sans chinois de même que l'on ne fait de pèlerinage sans cause à honorer, et faute de mieux je me retrouvais alors à me lancer avec ce but : honorer Laolyth. Pour cela, il me fallait trouver un endroit où faire mes preuves, un endroit qui serait à l'image de la personne à qui j'avais choisi de rendre hommage. Mon esprit vagabonda quelques instants mais un endroit releva mon attention : le Donjon Ensablé, antre du redoutable Raul Mops et de son attentionné acolyte Mob l'Eponge.
Malgré les protestations de mes alliés (« mer il et fou » dit Roronoa-zoro, une des voix dans ma tête), je me rendis à l'entrée, où m'attendait le premier obstacle.
Le garde ne bougeait point. Impassible, il scrutait l'horizon, en train d'observer intensément un disciple de Iop aux cheveux roux à quelques mètres de cela. Néanmoins, sa détermination (au garde) entama quelque peu la mienne, et je commençai à questionner ma venue (« o putin si jcreve chui fentom la raj »). Il en fallait cependant plus que cela pour me faire rebrousser chemin, car du haut de ma fidèle monture, la Dringoding Miozette, j'avais l'impression de pouvoir conquérir le monde. Donc, j'entrai, non sans avoir écouté très attentivement l'intégralité du discours du garde (en réalité il est le « préposé à l'entrée putain de merde », un homme très enjoué et heureux de vivre).
Dès la première salle, je compris que la tâche ne serait pas facile. Je me trouvais nez à nez avec non pas un, ni deux, ni trois, ni même quatre (!), mais bel et bien huit crabes en furie. Je leur arrachai la victoire au prix d'une bataille acharnée. Autant dire que la Flèche Explosive qui m'a été offerte par mon ami étranger Pti-roy m'a été très utile pour compenser l'infériorité numérique.
La deuxième salle était semblable à la première. Ou plutôt je le croyais. Ce que j'avais sottement pris pour une sordide décoration était en réalité un nouvel ennemi à combattre : une Étoile de la Mer d'Asse. Comme tout Crâ prudent, j'affrontais ces ennemis avec méfiance tout d'abord. En utilisant judicieusement mon arsenal de flèches, je réussis à progresser jusqu'à la salle trois.
Je l'ignorais, mais les créatures des plages sont d'un tempérament espiègle, et même sournois. En arrivant dans la troisième salle, je cru d'abord qu'il s'agissait d'un havre de paix, destiné au repos des aventuriers en vue de la prochaine pièce. Que nenni ! En cherchant comment progresser, je suis tombé sur le groupe d'ennemis fatidique. Aux étoiles et aux crabes s'ajoutait une nouvelle créature : le Pichon, et ses déclinaisons : le Pichon Bleu, et le Pichon Blanc. Des années d'évolution génétique ont provoqué des différences notables de sensibilité aux différents éléments. La technique d'œil de Taupe par exemple, perdait de sa puissance sur les écailles du Pichon Bleu. Cependant, l'effet de surprise achevé, je réussis à venir à bout de ces créatures, et je progressai à la salle suivante.
Elle ne recelait point de surprises, et j'eus rapidement terrassé les ennemis qui s'y présentaient. Mais, lassé de la couardise qui me poussait à rester tranquillement à distance en laissant les créatures des Plages sans possibilité de riposte, je décidai d'adopter une nouvelle stratégie.
Fier d'avoir gagné ce combat désormais équitable, j'avançai dans la prochaine salle.
Malédiction ! Les Pichons m'attendaient, et m'avaient tendu une embuscade. J'étais encerclé, où que je regardais, un ennemi me rendait mon regard d'un œil hargneux. Je redoublai d'efforts et, lorsque, sortant la plume nécessaire à la rédaction de mon testament (« jleg tt a ma mul noraj les pd »), je m'aperçus que le camp adverse faiblissait. Je repris l'avantage, terrassai les crabes restants, puis la victoire fut mienne.
Dans la salle Six m'attendaient posément 2 Pichons de chaque espèce, Blanc, Bleu, Vert et Orange. Taisant ma voix intérieure (« c la gaypride ou koi »), je les éliminai avant de passer à la salle Sept.
Dans la pièce au numéro porte-bonheur se trouvait une créature fort singulière : le Pichon Kloune. Il semblerait qu'il soit une variation améliorée du Pichon Orange classique. Très mobile et vivace, il doit être sans pareil pour attraper les Moumoules qui osent s'aventurer sur son territoire. J'espérais ne pas devenir le prochain Moumoule (quoi de plus insultant après tout), aussi j'agis avec prudence, et j'en vins finalement à bout. Ce Pichon est très résistant, au mons cinq fois plus que le sempiternel Pichon Orange.
Après ce combat épuisant, je repris un peu mes moyens et débutai le combat Final. J'allais devoir affronter un Pichon de chaque couleur, un Pichon Kloune, et le duo dynamique : Raul « Jacques le Jontil » Mops et Mob « Diuk le Denjereu » l'Eponge. Je niquai [HRP: Un peu marre de réutiliser mes 5 synonymes de tuer, et puis on me reconnaîtrait pas si le verbe niquer n'apparaissait nulle part dans le texte] les Pichons Colorés, puis le Pichon Kloune.
Très vite ne restaient que Jacques le Jontil et Diuk le Denjereu. J'avais eu vent de la dévastatrice attaque Vague à Lames de Jacques par Tenshira, qui maîtrise également ce coup, aussi je ne baissai ma garde à aucun instant. Eventuellement, Jacques succomba.
Diuk (et sa nonchalance joviale inimitable), s'était amusé à faire un Poshoclier de sable [HRP: nerf poshoclier] pendant le combat. La pauvre créature spongieuse était sans défense, et quelques attaques suffirent pour lui faire mordre la poussière.
J'avais réussi. J'étais entré dans le Donjon Ensablé, et en étais ressorti vivant. Galvanisé par cet incroyable succès, je fouillai les corps des Jacques et Diuk. Je retombai sur terre en m'apercevant que nulle part ne se trouvait la relique pour laquelle j'étais venu : la Figurine de Laolyth.
Le garde (que l'on nommera Art-Akham par soucis du détail) me raccompagna à la sortie (à l'entrée en fait), non sans me raconter minutieusement comment il avait pêché un Kralamoure Unique avec l'aide de son dévoué Coffre Animé, de sa Dringoding Turquoise, et de sa Gelocoiffe.